Yves-Michel,
Je n'ai pas encore eu l'occasion de t'écrire mais je vais prendre quelques minutes pour le faire et ainsi te féliciter pour ton roman que j'ai enfin pu lire (plutôt dévorer) en l'espace de quelques heures.
Au delà de l'énigme qui sert de prétexte, j'ai apprécié la totalité des détails, et à plusieurs reprises je me suis revu il y a de très nombreuses années en arrière lors de mes débuts. Moi aussi je suis allé consulter "un ancien" qui m'a prodigué et enseigné plein de conseils (c'était en 1987, un certain Roger QUEMENER qui marchait encore). Quelques semaines après je pulvérisais mon ex-record de 185 km en plaçant la barre à 211 km en 24 heures et ainsi je me qualifiais pour la grande épreuve.
Je me suis également retrouvé lorsque tu abordes la difficulté d'arriver à SAINT-DIZIER. Tu le sais, pour moi maintenant, SAINT-DIZIER est à la fois une ville repos avec tous les souvenirs de mes 12 arrêts là-bas sur 13 participations (en 2002 je crois je m'étais arrêté à SERMAIZE), mais depuis 2005, j'ai occupé la fonction de ton assassin en accueillant les marcheurs et tu n'imagines pas à quel point c'était un honneur pour moi d'assumer ce rôle et toutes les émotions que j'ai partagé en toute intimité avec les concurrents. A ce moment de la compétition, et une fois que le marcheur est en slip (ou sans) sur son lit, il n'y a que de l'émotion, du respect, de la sincérité. C'est très très fort !!! On ne triche pas quand on a 250 kilomètres dans les jambes et c'était encore plus fort à MIRECOURT 140 kilomètres plus loin.
Enfin je trouve que tu as bien résumé la dernière journée entre CORCIEUX et COLMAR avec des marcheurs qui se font tout propre pour l'arrivée, le franchissement de la ligne, et une fois encore l'émotion qui vient se mêler à la fatigue et au bonheur d'être enfin ajouté à la liste des COLMARIENS.
J'ai pris beaucoup de plaisir à te lire et je relirai ton livre cet été en prenant plus de temps pour m'attarder sur certains passages.
Je ne te cache pas que depuis de nombreuses années, j'aurai aimé écrire également un livre sur l'histoire du COLMAR et de STRASBOURG-PARIS mais je n'ai jamais eu l'inspiration, le temps et le déclic pour le faire.
Bravo de l'avoir fait et encore un grand grand merci pour que notre discipline ne tombe pas dans l'oubli.
Petitjean.