Article de Jacques Bosserelle paru dans l'Union
1. Interview Dominique ¨Plée avec photo.
Titre : Paris-Alsace doit continuer à vivre
Le président de Marche Mythique Organisation, association organisatrice de Paris-Alsace, Dominique Plée, veut pérenniser cette épreuve de légende malgré une baisse de participation.
Êtes-vous satisfait du nombre de partants à l'édition 2017 de Paris-Alsace ?
Bien sûr que non. Nous serions contents d'aligner 45 marcheurs, 30 hommes et 15 féminines comme le prévoit le règlement de l’épreuve. Mais il y a bien longtemps que l’on atteint plus ce nombre de concurrents. Nous aurons 7 dames et 14 messieurs au départ.
Cela vous inquiète-t-il pour son avenir ?
On ne peut pas parler de sérénité, tout devient compliqué pour organiser une telle épreuve. L’augmentation des contraintes en termes de sécurité, la complexité grandissante des dossiers à remplir, la baisse des subventions des collectivités, la difficulté à trouver des sponsors, la forte baisse du nombre d’athlètes venus de l’Est de l’Europe, le désintérêt des médias nationaux, cela n’incite évidemment pas à l’optimisme. Il faut néanmoins, il faut souligner la venue sur les épreuves de sélection d’athlètes nouveaux notamment l'Australienne Michèle Thomson, vainqueur des 28 heures de Roubaix, Ivo Majetic, venu des Etats-Unis. C'est une perspective d'avenir.
Quelles solutions pensez-vous apporter pour mobiliser à nouveau autour de l'épreuve ?
Il faut continuer à travailler la communication, trouver de nouveaux partenaires, écouter les attentes des marcheurs, évaluer la faisabilité des idées, peut-être repenser le format de Paris-Alsace : date, durée, engagement, épreuves annexes… Paris-Strasbourg a été créé en 1926 et depuis plus de 90 ans, la course a su évoluer. Nous continuerons dans cette voie en adoptant des modifications nécessaires, correspondant à la société actuelle.
En attendant, ne craignez-vous pas une démobilisation de la part des partenaires ?
Non, je ne le crois pas. Je pense que l’épreuve conserve auprès des collectivités une réelle notoriété du fait de son histoire. Ensuite je suis persuadé que des partenaires privés vont nous rejoindre. Il y a des contacts.
La rumeur qui évoque un abandon pure et simple après cette édition 2017 est donc non fondée ?
Cette rumeur est née lors de mon intervention, aux 24 heures de Dijon où j’ai un peu responsabilisé les marcheurs qui tardaient à envoyer leur engagement. Mais de là à penser que « Marche Mythique Organisation » abandonnera purement et simplement en 2018, c’est mal me connaître. Je me suis engagé avec la Fédération Française d’Athlétisme pour continuer à faire vivre cette épreuve du patrimoine français et je me battrai pour y arriver.
De notre correspondant Jacques Bosserelle
Légende photo
Fin mars, à Château-Thierry, les organisateurs avaient décidé de faire cause commune afin de pérenniser la classique Paris-Alsace.
Titre : Laisser le temps au temps
" Nous sommes dans une société de « zapping » où les gens se lancent des défis bien différents et les offres étant nombreuses, on ne peut présager de la participation d’une année sur l’autre, à Paris-Alsace. Dominique Plée évoque les nouvelles aventures proposés aux marcheurs : les trails, des épreuves sur 48 heures ou 6 jours partout dans le monde. " La tentation peut faire réfléchir contrairement aux années 80/90 quand Paris-Colmar était unique en son genre ". Malgré ce contexte, Paris-Alsace reste toujours la plus longue épreuve de marche athlétique au monde " mais elle n’est plus reconnue comme « le Graal » d’il y a quelques années ".
Retrouvera-t-elle cette aura qui a fait sa légende ? Dominique Plée ne présage rien même si un renouvellement se fait jour face à une attraction toujours présente. " Plusieurs anciens ne participent plus et de nouveaux athlètes arrivent mais ils attendent encore pour se lancer ". En marche, comme dans d’autres disciplines, la transition entre les épreuves de 20 et 50 kilomètres et les 24 heures demande du temps. Puis, au-delà des 24 heures, il faut franchir le pas et se décider à participer à Paris-Alsace sur 430 kilomètres. " Nous savons que d’autres concurrents seront présents en 2018 et après, mais il ne faut pas bousculer les choses, il faut leur laisser le temps de passer les étapes " conclut-il.
Parcours dans l'Aisne et la marne
Mercredi 31 mai
18 h 30 :Prologue de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) à Saint-Thibaut-des-Vignes (Seine-et-Marne), soit 14,900 kilomètres.
22 h 30 : Départ à Château-Thierry hommes et féminines du Palais des sports, avenue Jules Lefèbvre puis Brasles, Gland, Mont-saint-Père, Chartèves, Jaulgonne (23 h 54)...
Tronçon Château-Thierry-Dormans pour les féminines.
Jeudi 1er juin
Barzy-sur-Marne, (0 h 06), Trélou,
DORMANS (Contrôle place du Luxembourg, de 1 h 10 à 3 h 15),
Verneuil, Vandières, Chatillon-sur-Marne, Binson-et-Orquigny, Reuil, (2 h 41), Venteuil, Damery, Cumières, Mardeuil,
EPERNAY (contrôle avenue de Champagne, de 4 h 31 à 7 h 15),
Ay-Champagne, Tours-sur-Marne,
CONDE-SUR-MARNE (Contrôle place Jean Siot de 6 h 44 à 10 h 05),
Aigny, Vraux, Juvigny, Récy, Saint-Martin-sur-le-Pré,
CHALONS-EN-CHAMPAGNE (Contrôle place du Maréchal Foch de 8 h 50 à 12 h 45),
Sarry, Sogny-aux-Moulins, Mairy-sur-Marne (10 h 07), Saint-Germain-la-Ville, Vésigneul-sur-Marne,
POGNY (Contrôle rue Charles Lemaire, face à la mairie de 11 h 02 à 15 h 40),
Omey, La Chaussée-sur-Marne, Aulnay-l'Aître, Saint-Amand-sur-Fion, Saint-Lumier-en-Champagne (12 h 35), Saint-Quentin-les-Marais, Vitry-en-Perthois,
VITRY-LE-FRANCOIS (Contrôle place d'Armes de 13 h 53 à 19 h 15). Départ des féminines à Vitry-le-François à 16 heures, place d'Armes
Marolles,
REIMS-LA-BRULEE (Contrôle rue de la Libération de 14 h 46 à 20 h 30),
Plichancourt, Brusson, Ponthion, Le Buisson, Bignicourt-sur-Saulx, Etrepy (16 h 19), Pargny-sur-Saulx,
SERMAIZE-LES-BAINS (Contrôle place Charles-de-Gaulle de 17 h 17 à 23 h 45)