Madame, Monsieur,
J’ai préféré prendre le temps de vous répondre plutôt que de poster un message sans même avoir les tenants et les aboutissants.
Plusieurs sujets et/ou remarques sont évoqués dans votre message et je vais vous répondre point par point.
Dans un premier temps abordons le rôle du médecin et ses actions cette année. Le docteur MESBAHY est médecin de l’épreuve depuis plusieurs années et jamais il n’avait autant été sollicité que cette année. Il est seul et nous avons convenu que l’aide d’un second médecin pourrait être envisagée pour les éditions futures sur tout ou partie du parcours. Par ailleurs, très professionnel dans sa fonction, calme et posé dans son comportement, son rôle est celui d’un médecin et il n’intervient pas en temps que podologue ni kinésithérapeute. Pour une tendinite, seul le repos est prescrit et dans le cadre d’une compétition comme PARIS-COLMAR, l’arrêt devient obligatoire lorsque l’on se trouve aux environs du 250ème kilomètre.
Durant la nuit de jeudi à vendredi, le médecin dispose lui aussi d’une chambre à l’hôtel Ibis Budget, et lors de chaque arrivée d’un marcheur, il vient le consulter. Il reste cependant en alerte pour des problèmes plus graves et c’est la raison pour laquelle il s’est rendu auprès de David REGY du côté de Velaines peu de temps avant votre appel..
Vos propos sont très forts concernant la non assistance à personne en danger et je doute qu’une tendinite puisse être classée dans cette catégorie. A l’inverse (et toutes les personnes présentes sur la ligne d’arrivée l’ont vu, voire même filmé et/ou photographié) lorsqu’il s’agit d’un cas très grave, il n’a pas hésité à couper aux ciseaux le vêtement de la victime du malaise, et le docteur avait déjà préparé le défibrillateur et était prêt à masser si la situation venait à empirer.
La présence du médecin sur le lieu de repos de deux heures est impérative puisque tous les concurrents sont susceptibles d’être victime de baisse de tension, d’un malaise lors du réveil et de la remise sur pieds, ou autres accidents médicaux de ce genre.
Autre problème que la délivrance des médicaments autorisés ou non. Le marcheur que vous suiviez a assisté plusieurs fois au stage de grand fond que j’organise à Neuilly-sur-Marne et chaque année je tiens le même discours : avant de partir sur Paris-Colmar, je leur conseille d’imprimer la liste des produits et médicaments interdits (que l’on peut se procurer sur internet), et celle-ci est à la disposition des accompagnateurs dans le véhicule suiveur. Par ailleurs, puisque c’est lui qui constitue sa trousse de pharmacie dans le véhicule suiveur, il n’a aucune crainte concernant d’éventuels contrôles. A ce propos, je précise que l’édition 2013 a été ciblée par le médecin mandatée par la Fédération et pas moins de 12 contrôles ont été faits juste après l’arrivée à Colmar (6 premières femmes et les 6 premiers hommes).
Concernant l’arrivée des concurrents et le retrait des banderoles et autres dispositifs, les photos et films du passage aux divers contrôles ainsi que des arrivées à Vittel et à Colmar montreront que Jean-Marie n’a pas été le seul athlète a bénéficier des infrastructures.
A Saint-Thibault des Vignes, le dispositif est resté jusqu’à la dernière féminine, à Château, jusqu’au départ du dernier homme, à Vitry, jusqu’à la fin des 3 boucles faites par les féminines, à Bar le Duc, jusqu’au petit matin, à Vittel, toute la zone d’arrivée était en place dès 19h30 et elle est restée installée jusque très tard dans la nuit. A Plainfaing, tous les départs étaient sous l’arche, puis au Col du Calvaire et enfin à l’arrivée à Colmar jusque très tard et le lendemain jusqu’à la fin de la remise des prix. C’est vrai, les banderoles ont été enlevées durant le vin d’honneur.
Concernant les podologues, cette année, 3 véhicules avec deux podos à bord étaient répartis sur le parcours. Pour la deuxième nuit, une équipe (celle d’Alain PETIT) reste à l’hôtel de Bar pour les soins des marcheurs durant leur repos, une équipe est devant avec les premières féminines, l’autre étant à l’arrière avec les derniers concurrents sur la route.
Pour la première fois, et au regard des blessures constatées, Alain PETIT a constitué une 4ème équipe avec Gauthier THOMAS alors que celui-ci devait assurer l’arrivée à Vittel.
Je ne pense pas que les moyens aient été sous-estimés et je ne crois pas que les concurrents (femmes ou hommes) aient manqué de soins. Par ailleurs et bien que portant les couleurs d’Akiléïne, aucun des podologues présents sur l’épreuve n’est employé par cette société. Ils sont tous indépendants et la plupart officient en cabinet, Jean-Marie ROUAULT n’est donc pas un privilégié (d’autant qu’il n’a subit quasiment aucun soin).
Lorsque vous avez demandé les podos dans la nuit de jeudi à vendredi, Alain était à Bar, une équipe travaillait à l’arrière d’où la réponse (on arrive dans 45 minutes) et en fait, c’est l’autre équipe constituée au pied levé qui vous a rejoint ; c’est pour cela que vous étiez leur premier soin de la journée…… ce ne fut pas le dernier !
Le vendredi soir à Vittel (soit près de 17 heures après….) effectivement, plusieurs podologues mangeaient ensemble, ils ont assisté à l’arrivée de Jean-Marie….. et des suivants, je le précise avant de laisser une équipe à Vittel (jusque 7 heures), une équipe sur la route (toute la nuit) et envoyer une autre équipe à Plainfaing pour officier avant le départ de la dernière étape le samedi (en place dès 8heures du matin). Je ne vois pas en quoi cela peut choquer.
Comme vous, j’ai apprécié et souligné le départ de Château. Comme les deux dernières années, les camping-cars étaient regroupés et les accompagnateurs ont pu partager un bon moment, il en était de même à Plainfaing (que j’ai oublié de remercier lors de mon discours et je m’en excuse) qui pour un tout petit village, s’est mis en quatre pour nous accueillir du mieux qu’il soit.
Je pense que vous ne me connaissez pas car je n’utilise jamais la langue de bois et je reconnais mes erreurs, j’accepte les remarques et essaie d’en tenir compte pour l’avenir, enfin (et tous les marcheurs le reconnaissent) toutes les décisions que je suis amené à prendre sont avant tout ciblées sur le bienfait des concurrents, la valorisation de l’épreuve et le respect des règles de vie.
Sportivement,
Jean CECILLON – Directeur de l’épreuve.